Face à l’état désastreux de la planète, chercher à rendre vertueuse la mode, de sa production à sa diffusion, n’est plus suffisant… Il faut hurler, tandis que la nature se meurt, silencieusement.
Un symbole. C’est ainsi que Farhad Re a voulu cette collection capsule, en rappelant que sans la nature, la culture n’existerait pas. Un battement d’ailes de papillon capable de déclencher une tornade à l’autre bout de la planète ? La métaphore est usée, sachant que c’est l’homme l’unique responsable de l’anéantissement du vivant… Qu’adviendra-t-il alors lorsque surviendra le dernier battement d’aile du dernier papillon au monde ?
L’espoir réside dans l’art. Trois mois de travail furent nécessaires pour chaque création, entièrement coupée, peinte et brodée à la main… En métamorphosant la femme dans le plus majestueux des insectes, sublime chrysalide aux teintes vives et irisées, surgissant de la pollution comme un renouveau purifié dans des créations faites d’organza de soie et intégrant du plastique recyclé, semblant s’animer une fois portées, tel un prolongement de la chair, – fusion parfaite entre la femme et ce qui la vêt -, Farhad Re veut croire aux forces vitales annonciatrices d’auspices plus radieux, et nous délivre un message essentiel : la beauté seule pourra sauver le monde.